Le GNV / bioGNV, c’est quoi ?

Le GNV

Identique au gaz de ville, le Gaz Naturel pour Véhicule (GNV) est très majoritairement composé de méthane (CH4). Le GNV, carburant pour véhicules, se retrouve sous deux formes :

  • Le Gaz Naturel Comprimé (GNC) couvre l’ensemble des usages de la mobilité sous forme gazeuse, comprimé à 200 bars. Son usage est particulièrement intéressant pour les véhicules utilitaires légers, les véhicules lourds (tracteurs, porteurs, bus, cars) et les Bennes à Ordures Ménagères.
  • Le Gaz Naturel Liquéfié (GNL) est la version liquide du GNC (Gaz naturel comprimé). Le GNL fait partie des liquides cryogéniques, gaz liquéfiés par refroidissement. Maintenu liquide à une température de -160 °C, son usage est particulièrement intéressant pour les poids-lourds effectuant de longues distances, les barges fluviales et les navires.
Station GNV à St Martin des Champs (29)

Le bioGNV, la version renouvelable du GNV

Le bioGNV désigne le Gaz Naturel Véhicules composé de méthane d’origine renouvelable ou biométhane. Le carburant fonctionne comme le GNV, à la différence que le bioGNV est un gaz produit à partir de biomasse renouvelable, alors que le GNV est un gaz naturel d’origine fossile.

Le biométhane est un gaz 100% renouvelable produit par méthanisation, issu de la fermentation des biodéchets, des déjections des animaux d’élevage, des sous-produits et résidus de cultures, de boues de station d’épuration…. Ce biogaz épuré a les mêmes propriétés que le gaz naturel, et donc les mêmes usages. Ce gaz est utilisé pour produire de la chaleur, de l’électricité et pour faire fonctionner des véhicules.

Le BioGNV est chimiquement identique au GNV.

GNC/ BioGNC, des gains environnementaux

Utilisé comme carburant, le gaz naturel réduit les émissions de polluants néfastes à la santé, notamment les oxydes d’azote (NOX) et les particules fines considérées cancérigènes par l’OMS depuis 2012. Les véhicules GNV sont classés vignette Crit’air 1.

Le GNV permet de :

  • limiter la pollution atmosphérique en émettant peu de particules fines (-90%) et 50% d’oxydes d’azote en moins par rapport à la norme Euro VI,
  • améliorer la qualité de vie de chacun en n’émettant aucune odeur, aucune fumée et 2 fois moins de bruit que les moteurs diesel (certification Piek Quiet Truck garantissant un niveau d’émission sonore limité à 72 dB),
  • lutter efficacement contre le réchauffement climatique en émettant environ 15% de CO2 en moins que le diesel et moins 80% pour la version renouvelable le BioGNC.

Avantages environnementaux du GNC

Produire le Biométhane carburant, un enjeu d’autonomie énergétique et de création de valeur sur les territoires

La méthanisation, est la première technologie de production de gaz renouvelable, dès à présent mature. Elle consiste en la fermentation d’une biomasse constituée de déchets organiques (biodéchets des ménages, de la restauration collective, déchets de l’industrie agroalimentaire, effluents agricoles, boues de station d’épuration…). Ce processus permet d’obtenir un digestat et un biogaz. Ce dernier est ensuite épuré afin de générer un gaz renouvelable composé à 95% de méthane.

À moyen et long termes, de nouveaux procédés de production de biométhane vont se développer :

  • La gazéification (ou pyro-gazéification), procédé thermochimique permettant d’obtenir un gaz de synthèse (syngaz) à partir de biomasse ou de déchets préparés (CSR Combustibles Solides de Récupération). Le syngaz produit est ensuite traité en vue de la production d’électricité, de chaleur ou de méthane de synthèse injectable dans le réseau.
  • Le Power-to-gas, permet de transformer les excédents d’électricité en hydrogène par electrolyse de l’eau. Cet hydrogène peut être converti en méthane de synthèse en l’associant à du CO2 par méthanation (réaction chimique entre le CO2 et l’hydrogène (H2)).
  • La valorisation des microalgues.

Actuellement, de nombreuses collectivités territoriales, des industriels et des agriculteurs se lancent dans des projets de production et d’injection du biométhane.

En 2021, le taux d’incorporation de bioGNV était de 19,6% du GNV distribué en France à partir de stations raccordées au réseau. Sur tout le territoire, plus d’une centaine de sites de méthanisation produisent du biométhane. Il est injecté dans les réseaux de gaz pour être utilisé notamment comme carburant sous forme de bioGNV. 2019 a marqué également une augmentation forte du nombre de GO (garanties d’origine) qui permettent de garantir qu’une vente de BioGNC est corrélée à une production de BioGNC.

Véhicule GNV

Les véhicules GNV : comment ça fonctionne ?

Le développement d’une flotte fonctionnant au GNV (GNC ou GNL) requiert des véhicules équipés d’un moteur à allumage commandé et d’un dispositif de stockage de carburant spécifique (différent entre les versions GNC et GNL).

Le moteur GNV est un moteur thermique à combustion similaire à celui utilisé pour les véhicules essence. Il dispose de puissances proches de celles des carburants traditionnels pour l’ensemble des gammes de véhicules.

Dans certains cas de figure (principalement pour les véhicules légers), le véhicule peut être bicarburation. Il fonctionne avec un seul moteur mais deux carburants. L’un peut prendre le relais de l’autre lorsque l’un des réservoirs est vide.

Que pensent les utilisateurs des véhicules roulants au GNV/bioGnV ?

Au printemps 2021, Mixenn et le Club Méthatlantique ; en partenariat avec GRDF ; ont mené une enquête de satisfaction auprès des utilisateurs de solution GNV du grand-ouest.

Au total, 42 utilisateurs professionnels ont répondu à l’enquête. Découvrez les résultats de l’enquête ici

Enquête GNV/bioGNV par Mixenn et Méthatlantique

Retrouvez le webinaire complet de la restitution de l’enquête GNV/bioGNV réalisé le 18 mai 2021