La transition écologique se jouera en trois actes sur le territoire angevin. Le premier, sur la partie énergétique, a été engagé mi-juin par les élus de l’agglomération. Une transition qui intégrera la conversion de la totalité du parc de bus et des BOM vers le GNV.
Un cadre commun pour mettre en musique la transition écologique: voici ce que les élus d’Angers Loire Métropole ont adopté mi-juin. Habitat, mobilités, déchets, eau, urbanisme, aménagements, développement économique, agricole, touristique… : tous les secteurs sont concernés. « Nous parlons bien de stratégies et d’orientations propres à inverser les tendances pour évoluer vers un nouveau modèle qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble », explique le président de la Communauté urbaine Christophe Béchu.
Pour y arriver, la métropole propose une transition en trois actes. Après « l’acte 1 » axé sur la question énergétique voté le 17 juin, suivra, fin 2019 « l’acte 2 », axé sur la transition environnementale avant « l’acte 3 » sur la transition vers une économie circulaire et responsable.
Des énergies fossiles aux énergies renouvelables
« Passer des énergies fossiles à un bouquet énergétique qui donne la part belle aux énergies renouvelables », voilà le premier volet qu’engage donc Angers Loire Métropole. Ces premières décisions votées avant l’été visent à « inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre, à assurer l’indépendance énergétique du territoire et à réduire la facture y compris celles des habitants, tout en favorisant les innovations ».
Parmi les secteurs visés, les transports sont bien évidemment à l’honneur, à commencer par les propres flottes de la collectivité. Ainsi, une première commande de bus « propres » a déjà été passée à Scania Angers. Objectif : convertir, à partir de début 2020, le parc roulant du réseau de bus Irigo vers le gaz naturel. Et il en sera de même pour le parc de bennes à ordures.
Pour Pascal Deberteix, directeur général du réseau de transport Irigo, exploité par RATP Développement depuis le 1er juillet, « c’est une très bonne nouvelle pour l’écologie urbaine car cette énergie diminue considérablement les émissions de CO2 et de particules fines ».
Cette conversion nécessitera la construction, dès cette année, de deux stations GNV sur le site de Biopole et au dépôt des bus Irigo, à Saint-Barthélemy-d’Anjou.
« On doit engager des travaux d’adaptation de notre dépôt […]. Il faudra être prêt en juin 2020 car les cinq premiers modèles arriveront dans un an. À terme, après 2030, l’ensemble de la flotte – 165 bus aujourd’hui – roulera au gaz. C’est un vrai cap à tenir ».
Pascal Deberteix, directeur général du réseau de transport Irigo
En parallèle, Angers Loire Métropole prévoit d’accélérer le développement des énergies renouvelables via la méthanisation, la biomasse ou encore le photovoltaïque. Depuis deux ans, une unité d’épuration du biogaz équipe la station de dépollution des eaux de la Baumette, ce qui permet d’en extraire du bio-méthane. Celui-ci continue, pour partie, d’alimenter le fonctionnement de l’usine; l’autre partie étant revendue pour être injectée dans le réseau de gaz naturel. Résultat: 1,5 millions d’euros en recette, dont une partie va être allouée à des projets de rénovation thermique.