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Le taux de chargement est le rapport (en %) entre le poids occupé par les marchandises et le poids maximal autorisé dans le mode de transport utilisé. Maximiser les taux de chargement des véhicules permet ainsi de transporter plus de marchandises avec un seul véhicule.

Optimiser le chargement des véhicules

Optimiser le chargement des véhicules permet de transporter plus de marchandises dans un seul véhicule. Différentes solutions peuvent être mises en places, adaptables à tous les modes de transport. Cet axe de travail permet de diminuer la consommation de carburant par tonne transportée et réduire ainsi les émissions de GES.

Optimiser le ratio volume/poids des chargements propose d’améliorer la consommation par tonne.kilomètre et les émissions de CO2 par marchandise en diversifiant les types de produits transportés.

En diversifiant les types de produit, l’objectif est ainsi de pouvoir maximiser à la fois l’utilisation du volume du véhicule et la répartition de la charge autorisée. En moyenne, cette solution peut permettre d’augmenter les taux de chargement des véhicules (en poids ou en volume) de 5 à 10%, soit un gain en consommation de carburant entre 3% et 7%. L’impact sur les émissions de polluants atmosphériques est donc notables mais pas encore quantifié, puisque moins de carburant est utilisé.

Utiliser un logiciel d’amélioration du coefficient de chargement permet de piloter le paramètre du taux de chargement en plus de celui des kilomètres parcourus lors de la planification d’une tournée.

Dans le cas de trajets comportant de nombreux chargements/déchargements, le taux de chargement peut varier fortement tout au long du trajet et conduire à un taux moyen faible. Ainsi, un logiciel intégrant les paramètres de chargement optimisera les trajets en termes de kilomètres parcourus et d’optimisation du taux de chargement. En moyenne, cette solution peut permettre d’augmenter les taux de chargement des véhicules de 10 à 20%, soit un gain en consommation de carburant entre 7% et 14%.

Substituer un véhicule frigorique par un véhicule multi-température évite l’utilisation de plusieurs véhicules frigorifiques qui transportent des marchandises sans contraintes à une température inférieure à celle strictement nécessaire, mais aussi permet d’éviter d’utiliser des véhicules spécifiques selon les températures des marchandises.

Cette organisation permet de ne pas surconsommer lors de l’utilisation d’un véhicule frigorifique transportant plusieurs types de denrées ne nécessitant pas le même niveau de froid. Cela permet également d’optimiser le nombre de kilomètres parcourus et plus particulièrement la charge transportée. Le recours à un véhicule bi ou tri-températures permet d’éviter l’utilisation de 2 à 3 véhicules qui auraient dû faire un trajet spécifique.

Optimiser les charges palettisées

Optimiser les charges palettisées consiste à adapter les dimensions et le poids des palettes pour une meilleure adéquation avec le moyen de transport utilisé. Cet axe de travail permet de maximiser le chargement moyen des transports et réduire ainsi le besoin en transport – dans un contexte de pénurie de conducteurs et conductrices routiers – la consommation d’énergies du mode et les émissions de GES.

Optimiser le plan de palettisation améliore le chargement des modes de transports en travaillant le plan selon les dimensions des colis voire même en améliorant les dimensions des colis pour un type de palettes selon les produits conditionnés.

Ce travail permet ainsi d’agir :

  • Sur les palettes débordantes, dont le format ne permet par de charger les véhicules selon leur pleine capacité,
  • Sur les charges rentrantes, puisque la position décalée des colis représentent une perte de chargement et souvent des problèmes de stabilité,
  • Sur le poids unitaire des palettes, jusqu’à concurrence avec la charge utilie du véhicule,
  • Sur la hauteur de la palette, tout en minimisant le risque au déchargement.

Lorsque l’indice de chargement par surface au sol est optimisé de 15%, il est observé une réduction des émissions de GES par unité transportée de 10%.

Utiliser une feuille palette consister à palettiser sur une feuille de carton ou de plastique ce qui réduit la hauteur et le poids utilisés précédemment par les palettes et augmente par conséquent le taux de chargement.

Cette méthode de palettisation, réputée aux Etats-Unis, implique que les expéditeurs et dentinaires soient pourvus de chariots équipés d’un système tireur-pousseur. Lorsque l’indice chargement par surface au sol est optimisé de 5%, il est observé une réduction des émissions de GES par unité transportée de 4%.

Utiliser une feuille intercalaire propose de supprimer les palettes intercalaires afin d’économiser le poids – entre 22 et 27 kg par palette – et la hauteur – près de 17 cm par palette – et parfois donc d’augmenter ainsi le nombre de produits chargés.

Lorsque l’indice de chargement par surface au sol est optimisé de 15%, il est observé une réduction des émissions de GES par unité transportée de 13%.

Utiliser une palette intercalaire en carton vise à remplacer les palettes intercalaires afin d’économiser le poids de celles-ci au niveau du chargement.

Sans modifier l’indice de chargement, la diminution des émissions de GES par unité transportée atteint 2%.

Utiliser des semi-remorques à double plancher permet de charger plus de palettes même lorsque celles-ci ne peuvent pas être superposées pour des questions de produits ou de stabilité.

Dans le cas de palettes non gerbables contenant des marchandises peu denses et dont la hauteur n’excède pas 1,25 m, il peut être possible avec un double plancher de passer de 33 à 66 palettes : soit un doublement de la quantité de marchandises. Mais dans les cas les plus fréquents, il est considéré que cette solution permettra en moyenne d’augmenter le taux de chargement de 20 à 30%, soit un gain en consommation de carburant de 14% à 21%.

Optimiser les conditions de livraison

L’optimisation des conditions de livraison permet de réduire le besoin en transport, de limiter les trajets à vide, d’utiliser des modes de transports moins émetteurs de gaz à effet de serre et donc de réduire la consommation d’énergie et les émissions de GES. Cette solution invite à adapter l’offre commerciale aux contraintes transport et logistique ce qui peut permettre d’augmenter le coefficient de chargement, de raccourcir les délais de livraison et de réduire le besoin en transport, dans un contexte toujours plus tendu pour l’emploi.

Inciter au camion complet, par des conditions commerciales par exemple, permet de faciliter la maximisation des chargements dès la prise de commande.

La livraison par ½ camion ou par camion complet peut avoir pour effet d’augmenter le taux de chargement, de permettre d’utiliser les véhicules dont la taille est la mieux adaptée au chargement, de diminuer les trajets à vide et de diminuer les distances parcourues. Cette solution permettrait de diminuer de 37% les émissions de GES pour un camion complet (13% pour un ½ camion).

Inciter à la commande par palettes complètes, par la mise en place d’une tarification logistique incitative, optimise la préparation, évite la gestion des palettes intercalaires et améliore le coefficient de chargement des véhicules.

Cette méthode amène une diminution de la fréquence de livraison et réduit poids total transporté par la suppression des intercalaires. Sans considérer les parcours en charge, la commande par palette complète permet de diminuer de 13% les émissions de GES.

Adapter les délais de livraison contractuels, au moyen d’une tarification commerciale, laisse le temps pour optimiser le nombre de livraisons, mettre en place du report modal et diminuer la fréquence lorsque c’est possible. Cela améliore également les conditions de travail des conducteur.ice.s.

Selon la modification des délais et heures de livraison, cette méthode permet potentiellement de diminuer la fréquence de livraison, d’optimiser les exploitations des transporteurs, de ralentir la vitesse des moyens de transport et de favoriser le report modal. Les émissions de GES sont donc diminuées en fonction des cas.

Mettre en place une Gestion Mutualisée des Approvisionnements (GMAO)

La Gestion Mutualisée des Approvisionnements associe l’ensemble des acteur·ice·s de la chaîne logistique dans un but d’optimisation des coûts de stockage et de transport, et de diminution des émissions de GES. Ce mode de gestion s’applique plus particulièrement aux chargeurs et proposent plusieurs formes de collaborations pour mieux remplir les modes de transport utilisés.

Utiliser le Multipick, ou « enlèvement de lots groupés », évite le morcellement des flux à l’amont en mettant en commun les marchandises de plusieurs industriels dans un même moyen de transport avant la livraison d’un site.

Cette pratique collaborative de mutualisation par l’amont implique un pilotage mutualisé des informations et ressources. Elle est particulièrement pertinente pour les livraisons de quelques palettes car elle est moins coûteuse, plus rapide et émet moins de GES. Fret21 propose de modéliser les gains possibles en terme d’émissions à l’aide de son outil “action”.

Utiliser le Multidrop, ou « livraison de lots groupés », évite le morcellement des flux sur l’aval en mettant dans un même véhicule plusieurs commandes pour livrer plusieurs sites.

Cette pratique collaborative de mutualisation par l’aval implique un pilotage mutualisé des informations et ressources. Elle est particulièrement pertinente pour les commandes en quelques palettes car elle est moins coûteuse, plus rapide et émet moins de GES. Fret21 propose de modéliser les gains possibles en terme d’émissions à l’aide de son outil “action”.

Utiliser un entrepôt partagé. permet de massifier les marchandises de plusieurs industriels sur un site unique afin d’organiser des livraisons par véhicules complets. L’entrepôt partagé peut être mis en place en amont de la livraison, pour remplacer le multipick, ou en aval pour minimiser le multidrop.

Cette méthode permet de répondre aux besoins de la grande distribution et à la pratique en flux tendus des industriels. En effet, avec une mise en commun des moyens de transport et de stockage, il devient possible d’organiser aisément des camions ou des trains complets en amont et en aval de l’entrepôt. Fret21 propose de modéliser les gains possibles en terme d’émissions à l’aide de son outil “action”.

Ressources

Pour en savoir plus sur les impacts de chaque solution et les moyens de mises en œuvre, vous pouvez retrouver tous les informations sur les fiches actions EVE.