Arguments clés en faveur de la complémentarité énergétique
Le rapport du CTLUD promeut une approche de mix énergétique soulignant qu’une dépendance à une seule énergie – même l’électricité – serait prématurée et contre-productive.
Transition énergétique progressive
- La transition ne peut pas reposer uniquement sur l’électricité à ce stade.
- Il est nécessaire d’éviter de recréer une dépendance unique comme celle du pétrole.
- La souveraineté énergétique et industrielle n’est pas encore assurée pour l’électrique.
Réduction des nuisances locales
- Objectif prioritaire : réduire les pollutions atmosphériques et sonores en ville.
- Plusieurs énergies (GNV, B100, XTL/HVO, électricité) y contribuent efficacement selon les usages.
Adaptation à la diversité des usages
- Les besoins varient fortement selon les activités (livraison, BTP, déchets, commerce…).
- Il faut des solutions modulables pour tous les types de véhicules, du VUL au poids lourd.
Classement Crit’Air favorable
- Certaines alternatives comme le GNV, le B100 ou les biocarburants permettent d’obtenir de bons niveaux Crit’Air, essentiels pour circuler en ZFE.
- Les véhicules Diesel EURO 6/7, bien que thermiques, restent très présents (90 % des immatriculations récentes) et d’après le CTLUD, efficaces.
- Le CTLUD propose de maintenir les Crit’Air 2 jusqu’en 2030.
Limites du tout-électrique
- Besoins importants en infrastructures de recharge (IRVE), foncier, aides financières, etc.
- Coût d’achat très élevé (jusqu’à +200 %). Toutes les entreprises ne peuvent pas investir massivement dans l’électrique.
- Autonomie réduite (surtout en poids lourds).
- Offre limitée de véhicules électriques.
Les propositions et recommandations du CTLUD
Pour chaque énergie alternative, le CTLUD propose des bonnes pratiques ainsi que leur recommandations en matière de recensement des besoins, de localisation, de financement, et de stations d’avitaillement. En résumé, voici leurs recommandations.
Recommandations transversales
- Mutualisation des infrastructures : IRVE et hydrogène multi-énergies.
- Modélisation territoriale : Outil d’aide à la décision pour adapter l’offre aux besoins logistiques.
- Concertation élargie : Impliquer constructeurs et utilisateurs dès les phases de planification.
- Financement à consolider : Soutien public (CEE Advenir, ADEME, suramortissement fiscal) à maintenir et élargir.
1. Préserver la diversité énergétique pour les professionnels
- Maintenir la circulation des véhicules Crit’Air 2 dans les ZFE tant que l’offre de véhicules Crit’Air 0 ou 1 n’est pas suffisante pour les professionnels.
- S’appuyer sur les résultats de la concertation du CTLUD d’avril 2023 qui soulignent l’insuffisance de solutions alternatives.
2. Renforcer les incitations économiques
- Étendre la TIRUERT (taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport) à toutes les énergies de transport alternatives : biogaz, B100, XTL/HVO, électricité.
- Rendre éligibles au suramortissement fiscal les investissements dans les bornes de recharge sur les sites professionnels.
3. Améliorer l’accès aux infrastructures
- Faciliter l’installation de stations d’avitaillement via une planification foncière adaptée (PLU, SCoT, SRADDET).
- Encourager les collectivités à développer des schémas territoriaux d’avitaillement, avec l’appui du programme InTerLUD+.
4. Faciliter la recharge électrique pour les professionnels
- Harmoniser les règles de sécurité avec les assureurs pour l’installation des IRVE.
- Garantir un tarif de recharge clair et accessible : prix au kWh, paiement par carte, transparence.
- Permettre la réservation des bornes par les professionnels.
- Favoriser la recharge partagée, rapide et adaptée aux contraintes d’activité (ex : temps masqué, périphérie).
5. Accompagner les collectivités
- Diffuser les bonnes pratiques via des fiches actions, guides méthodologiques, publications, webinaires.
- Promouvoir le cahier des charges ADEME pour élaborer un Schéma Directeur des Infrastructures de Carburants Alternatifs.