Le train aussi entame sa transition écologique. En France, 20% des trains sont diesel ; ceux-ci assurent les trajets sur les tronçons non électrifiés. La SNCF vise un horizon de 15 ans pour remplacer ces locomotives diesel et négocie en ce moment l’achat d’une quinzaine de train hydrogène d’Alstom.
La SNCF souhaite commander à Alstom “une quinzaine” de trains régionaux à hydrogène, a indiqué, jeudi 29 août, Guillaume Pepy, au micro de BFM.
Plusieurs technologies en lice
L’opérateur ferroviaire étudie également la possibilité de trains hybride électrique à batterie / diesel. Le tout électrique permettant du zéro émission dans les zones urbaines. Mais Bombardier et Siemens étudient également des solutions tout électriques avec des autonomies de 100 km rechargeables aux arrêts du train. Les progrès rapide des batteries rendent en effet compétitive des solutions électriques pour les petites autonomies.
Bombardier annonce un surcout de 20 à 30 % des trains électriques par rapport aux solutions hybrides diesel mais un avantage de 20 % en cout complet d’usage compte tenu du cout des carburants fossiles. L’hydrogène apparait aussi comme une solution adaptée, spécifiquement pour le transport lourd sur longue distance pour lequel l’électrique est pour longtemps inadapté. Adapté donc pour le ferroviaire. C’est l’objet des 15 trains qui devraient rouler d’ici 2 ans.
Le fer moteur potentiel du développement de l’hydrogène
Le ferroviaire est de fait un moteur de développement potentiel pour la filière hydrogène vert. L’hydrogène semble en effet adapté au train et celui-ci est gros consommateur. Les besoins en hydrogène sont ainsi suffisamment importants pour amortir des équipements de production d’hydrogène vert. Cet hydrogène devient dès lors disponible pour d’autres usages industriels ou de mobilité qui à eux seuls n’aurait pu justifier l’investissement d’un électrolyseur.
C’est une vision systémique qu’il s’agit de développer pour faire émerger des écosystèmes hydrogène.
Source : Actu-Environnement