La Mutuelle d’Assurance des Professions Alimentaires (MAPA), en partenariat avec REV Mobilities, a réalisé un sondage auprès de ses sociétaires pour évaluer leur intérêt pour la solution du rétrofit électrique. 1 sur 2 pourrait être intéressés.
Le déploiement à grande échelle des zones à faibles émissions (ZFE) d’ici au 1er janvier 2025 va compliquer l’usage des véhicules utilitaires en milieu urbain. À cette date, les agglomérations de plus de 150.000 habitants auront en effet la possibilité de restreindre l’accès de certaines zones aux véhicules les plus polluants. Les véhicules thermiques (diesel et essence) qui représentent encore 98 % du parc automobile seront les premiers concernés.
Pour la MAPA, « les artisans-commerçants de l’alimentation sont confrontés à une urgence économique et écologique et doivent trouver des solutions. Leurs véhicules utilitaires qui constituent leur outil de travail, ne pourront plus en effet circuler dans les ZFE alors qu’ils sont souvent spécialement équipés et en parfait état de marche ».
Pour évaluer leur intérêt pour le retrofit électrique, la MAPA a interrogé une centaine de sociétaires résidant dans la zone du Grand Paris, déjà soumis à une zone à faibles émissions. Résultats : 35% d’entre eux possèdent des véhicules Crit’Air 4 et 5, déjà interdits de circuler dans les ZFE ou qui vont l’être à partir de juillet 2022 (Crit’Air 3).
Pour REV Mobilities (Retrofuture Electric Vehicles), entreprise qui conçoit et déploie des solutions de conversion électrique modulaires et partenaire de l’étude, le remplacement du moteur thermique par un moteur électrique permettrait aux artisans de l’alimentation de continuer à exercer leur métier dans les zones à faibles émissions. Ainsi, près de la moitié d’entre eux pourraient avoir l’opportunité de pallier ce problème. En effet, sur près de 36.700 contrats d’assurance automobile analysés par la MAPA, plus de 18 000 véhicules répondent aux critères réglementaires et industriels du rétrofit électrique.
L’enquête a révélé que seulement 3% des sociétaires interrogés connaissent la solution de rétrofit des véhicules. Ils sont néanmoins 46% à être intéressés par le rétrofit après en avoir pris connaissance. Les sociétaires aux véhicules déjà interdits semblent les plus intéressés. Cette tendance présage d’un basculement plus massif à l’adoption du rétrofit à l’approche des interdictions effectives.
Car si 46% des sociétaires de la MAPA se déclarent intéressés par le rétrofit, 22% souhaitent être recontactés directement par la MAPA avec une offre concrète. Aussi, la MAPA et REV Mobilities vont créer une offre spéciale artisans avec l’objectif de proposer 500 véhicules utilitaires dans les 24 prochains mois.