Territorialiser la stratégie énergétique, nouvel enjeu des mobilités
A Créativ, nous n’opposons ni les énergies ni les technologies. Nous vous recommandons la lecture de cette interview où LUIS LE MOYNE (professeur à l’ISAT Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports) donne sa vision du mix énergétique qui s’annonce dans la mobilité. “L’avenir énergétique sera à choix multiples”. L’interview rappelle les 4 grandes filières de développement : les combustibles fossiles au bilan carbone plus avantageux comme le gaz naturel, les biocarburants qui peuvent être produits à partir de plusieurs ressources différentes, l’hydrogène et l’électrique.
Dans une logique d’économie circulaire, les choix énergétiques différeront selon la capacité des écosystèmes territoriaux à produire de l’énergie localement à un tarif compétitif pour les filières et les usages du territoire. Le choix de telle ou telle solution énergétique n’aura de sens que dans une logique économique ET écologique au risque de perturber des chaines de valeur. Il rappelle que dans un contexte d’adaptation au changement climatique ce qui est vrai maintenant ne pourrait plus l’être dans 10 ou 20 ans (cf l’exemple de la ressource en eau pour la production d’H2).
A quelle énergie dois-je rouler demain ? Il serait tellement plus simple d’avoir une seule réponse ! La révolution énergétique est et sera territoriale ; c’est ce qui fait toute sa complexité. Difficile de dire quelle technologie l’emportera et à quelle échelle. En somme, mieux vaut ne pas mettre tous ces œufs dans le même panier.
Penser à l’après pétrole, c’est évaluer toutes les possibilités envisageables. Pour Luis Le Moyne, professeur à l’ISAT (Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports) et expert unique désigné par le tribunal de Paris dans l’affaire du Dieselgate, l’avenir énergétique sera à choix multiples. Il nous parle des (nombreux) freins qu’il faudra dépasser pour trouver une solution qui, selon lui, ne pourra pas être universelle.