Rennes Métropole vient de présenter la révision du Plan de déplacements urbains (PDU) 2019-2030 de son territoire. Parmi les objectifs affichés : zéro livraison en véhicule diesel dans le centre-ville de Rennes en 2030 et une réduction de 30 % des déplacements réalisés en diesel sur le reste de la Métropole.
Le PDU est un document réglementaire, obligatoire pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Il fixe l’organisation des mobilités et les programmes d’actions en matière de transports-déplacements des personnes et des marchandises sur un territoire, pour une période de 10 ans.
Approuvé en 2007, le PDU actuel de Rennes Métropole a été mis en révision et évalué en 2014. Un nouveau PDU, qui couvrira la période 2019-2030 et l’ensemble des 43 communes de la Métropole, doit être approuvé d’ici la fin de l’année. Le projet de plan a été arrêté fin janvier par le Conseil de Rennes Métropole. Détails…
Un « mix » de solutions de mobilités, adaptées à chaque territoire
L’objectif affiché par la collectivité est de doter la métropole rennaise « d’une politique ambitieuse » en matière de transports et de mobilités, à l’échelle des 43 communes. Ce nouveau PDU doit permettre d’apporter des réponses aux enjeux identifiés par le territoire en matière de mobilités et de transports, à savoir notamment le climat, en inscrivant la mobilité dans l’objectif de diminution de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre, l’accessibilité, pour répondre aux besoins croissants de mobilités et la territorialisation, en développant un « mix » de solutions de mobilités, adaptées à chaque territoire.
Parmi les grands axes de la réforme, la promotion d’une mobilité « solidaire, durable et performante » :
- pour tous les publics et pour l’ensemble du territoire
- en s’appuyant sur la mise en oeuvre de multiples solutions de déplacements, y compris la voiture
- en plaçant le covoiturage de proximité et l’intermodalité au coeur du projet
- en incitant aux changements de comportements
- en engageant les partenaires publics/privés autour des questions de mobilités, à l’instar du secteur de la logistique urbaine
- en promouvant la co-élaboration
Parmi les engagements et les directions prises par le document, on retrouve de nombreuses actions en matière de transports publics (développement de l’offre bus, redéploiement sur les communes en extra rocade, mise en service de la ligne b du métro en 2020…).
Logistique urbaine : réduire les déplacements diesel
Certaines décisions impacteront le transport de marchandises. Ainsi, le PDU propose la création de voies de circulation réservées aux bus, cars et aux covoitureurs sur 11 routes (actuellement en 2X2 voies) qui permettent d’accéder à la rocade et au coeur de Métropole. Cela représente la création de 35 kilomètres de voies réservées.
Le PDU dédie en parallèle certains objectifs à l’activité logistique en développant l’usage de modes plus propres par les professionnels de la livraison et par la promotion d’une logistique urbaine « plus durable ».
A ce titre, le document affirme un double objectif à l’horizon 2030 : zéro livraison réalisée en véhicule diesel dans le centre-ville de Rennes et une réduction de 30 % des déplacements réalisés en diesel sur le reste de la Métropole.
Une “charte d’engagement pour une logistique plus durable”, établie en lien avec les professionnels, permettra de travailler aux solutions opérationnelles (ainsi qu’à leurs modalités de mise en place) pour atteindre ces objectifs. La démarche sera engagée dans un contexte d’amélioration de la connaissance des flux de déplacement des marchandises sur le territoire. Des engagements mutuels ont déjà été pris entre la Ville de Rennes et Rennes Métropole et des acteurs logistiques majeurs comme la Poste et l’enseigne de commerces “U”.
Dernier sujet évoqué : le lancement d’études pour une future mise en place d’une Zone à Faibles Émissions (ZFE) à Rennes.
Le PDU, dont le coût total d’investissement est estimé à 543,5 millions d’euros sur dix ans, devrait être définitivement approuvé fin 2019.