Au salon Biogaz Europe, plusieurs conférences ont abordé le thème du GNV. Voici quelques éléments de la conférence « La mobilité décarbonée bioGNV pour l’industrie » animée par Gilles Durand de l’AFGNV.
Le réseau de stations : une demande croissante
L’AFGNV regroupe une centaine d’adhérents (une vingtaine d’énergéticiens, constructeurs, industriels, bureau d’études, collectivités locales dont la ville de Paris, société de transport…). Une filière qui augmente très vite ; Shell et Arkea banque sont les derniers arrivés. Arkea développe une offre de financements à la fois pour les stations et service et les véhicules propres. L’association porte un objectif de 250 points d’avitaillement en 2020 ; il sera atteint mi-2021, un retard le plus souvent lié à la complexité administrative ou à la recherche de foncier. A un horizon 2030, l’AFGNV table sur 30% de la flotte de poids-lourds, près d’1 million de Véhicules Légers, 2000 points d’avitaillement à cet horizon grâce à de nouveaux acteurs rentrés sur le marché de la station (investissements, exploitation) comme par exemple des agriculteurs (Agribiométhane en Vendée) des Collectivités locales ou des transporteurs. 9000 communes sont raccordées au réseau Gaz en France. Et si chaque commune avait une station ? “Nous avons besoin des communes pour ouvrir des stations dans les territoires”.
Aurélie Kaminski de la société Séma-E témoigne de l’implication des collectivités locales dans la mobilité bioGNV.
Porté par trois entités – la Séma-E, Loire Compost Environnement et Agriopale -, le projet SEVE est lié à la construction d’une unité de méthanisation sur le territoire saumurois. « On sera 100 % BioGNV ce qui nous permettra de valoriser notre production locale » détaille Aurélie Kaminski. La station distribue uniquement du BioGNV au tarif de 0,84 cts hors TVA. A chaque Collectivité de définir son implication, de facilitateur / fédérateur / pilote / aménageur et investisseur, les solutions et degrés d’implication sont multiples.
Mickaël Jouve de la société Transport Jouve, basée à Nantes, spécialisée dans la livraison des derniers kilomètres, a reçu son premier camion gaz (Scania 19t) en décembre 2018 et le second en janvier 2019 (Iveco 3.5 t). L’entreprise a un an de recul et constate de bons retours consommation (23 kg de gaz aux 100 km ce qui est très raisonnable pour de la livraison urbaine). Les chauffeurs en font également un bon retour ; ils qualifient les véhicules de silencieux, agréables à conduire et réactifs. Qu’est ce qui vous a poussé à passer au gaz ? “Notre conviction écologique et la réglementation nantaise d’accès au centre ville, ZTL Zone à Trafic Limité, pour bénéficier des horaires élargis, il nous fallait un véhicule propre (livraison de 4h à 11h30 en Diesel, et livraisons de 4h00 à 23h00 en gaz).”