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A quand une norme sur les particules fines hors échappement ?

Publié le 15/12/2020

C’est un sujet qui devrait prendre de l’ampleur dans les années à venir. La baisse des émissions des particules fines liées au progrès sur les motorisations révèlent finalement l’autre source émettrice de particules fines : les émissions hors échappement à savoir les particules fines émises par l‘usure des équipements des véhicules (pneus, freins, embrayages) et les revêtements routiers. Nous avions déjà dédié un article à cette thématique (Les pneus et les freins plus polluants que les moteurs ?). Le poids des véhicules et la composition des pneus sont des facteurs aggravants.

L’OCDE publie un nouveau rapport.  Les particules hors échappement constitueront bientôt la première source d’émissions atmosphériques de particules liées au trafic routier, devant les gaz d’échappement. La majorité des émissions particulaires imputables à la circulation routière pourrait provenir de sources hors échappement dès 2035. Selon le rapport, le volume total des émissions automobiles de particules hors échappement devrait augmenter de 53.5 % dans le monde d’ici à 2030. L’OCDE rappelle que les émissions de particules hors échappement ne sont réglementées ou mesurées en vertu d’aucune norme.

Les véhicules électriques pèsent lourds dans les émissions hors échappement

Les véhicules électriques, équipés de batteries plus lourdes pour gagner en autonomie, risquent d’aggraver le problème alors même qu’ils feront baisser radicalement les émissions de gaz d’échappement. L’étude vient réinterroger les avantages accordés aux véhicules électriques dans les politiques publiques.

Et tout cela sans tenir compte des poussières remises en suspension par le trafic. Réduire nos kilomètres parcourus en véhicules motorisés semble donc être la solution inéluctable.

Sources :